En bref
Ecrivaine nomade et chercheuse goliarde depuis avril 2017 (doctorat de science politique, déc. 2010, Université de Marne-la-Vallée sur la quête du paradis perdu), je vise l’autonomie.
Ma démarche est politique dans le sens où je revendique une place particulière dans l’espace public et dans la société. C’est aussi un pas de côté qui me permet d’avoir un poste d’observation privilégié sur la vie sédentaire que j’ai quittée. Pendant les années sur la route, j'ai toujours considéré mes différentes maisons mobiles comme des bateaux de terre, sans me douter qu'un jour j'embarquerais pour de bon. J'ai, dès l'achat (septembre 2022), désigné mon petit bateau comme ma "205 de débutante", sans me rendre compte immédiatement de l'inversion. Mais oui, d'une certaine façon, il est une voiture-maison sur l'eau.
Les boites de vie ont changé, mais l'objectif est resté le même : explorer les courants sociaux, questionner notre dépendance au travail subi, les résistances à la différence, chercher ce que veut dire avoir sa place.
Ma vie nomade est aussi un processus d’auto-transformation que je documente avec la publication de mon journal. Chemin joyeux, fait de nombreuses rencontres et de périodes de retraites plus ou moins solitaires, le nomadisme m'a permis de me rapprocher d’un idéal : donner du sens à chaque jour en m'inspirant de la skholè des Anciens. Mais suis-je encore nomade? Pour le moment (avril 2023), je débute sur l'eau et profite du confort de mon port d'attache à La Roche-Bernard, dans le Morbihan.
Je suis Française, en tout cas c'est ce que dit mon passeport, mais aussi et surtout citoyenne européenne très déçue de la manière irresponsable dont les dirigeants français ont alimenté, pendant des décennies, un rejet de l'Union européenne par une constante désinformation. Les institutions européennes elles-mêmes ne sont pas irréprochables mais le premier travail de réappropriation de l'Europe passe par d'autres manières d'en parler ici en France.