L'année 3 est partagée sur un format similaire à celui des 2 premières années: les douze mois d'un seul tenant.
Afin de réserver plus de temps aux autres textes et de me concentrer sur l'essentiel, le journal est publié, à partir de l'année 4, plus au fil de l'eau.

Il s'agit ainsi de partager plus vite, mais aussi de ne plus penser "objet livre" mais bien texte. Car ce sont des mots avant tout : la forme livre n'en étant qu'une des manifestations. C'est aussi la plus visible: ce qui explique sans doute en partie pourquoi les dispositifs en faveur de l'écrit sont avant tout pensés avec l'étalon livre. Les auteurs, pour être à la base de cette économie du livre, n'en sont pas moins souvent oubliés comme le rappelle à juste titre la Ligue des Auteurs Professionnels.

Les métiers de la création sont en effet souvent négligés au profit de ceux de la fabrication. Il faut soutenir tout le monde, mais il est aussi urgent de sortir d'une vision fausse de la création. La création (écriture ou autre) n'est pas le résultat d'une inspiration subite et magique. Il s'agit d'une activité professionnelle pour certains, d'un métier pour beaucoup, même s'ils sont peu à pouvoir en vivre. Et surtout, il s'agit d'une activité quotidienne: un travail au sens le plus noble du terme. A l'heure où la "valeur travail" est bien souvent exagérée (non, toutes les activités professionnelles ne se valent pas et beaucoup trop de gens sont enchaînés à des occupations qui ne servent qu'à payer des factures, sans leur apporter ni satisfaction ni bien-être), il est temps de regarder les métiers de la création pour ce qu'ils sont : de véritables emplois participant à l'édification d'une société plus inclusive et plus intéressante qu'une société qui ne fonctionnerait qu'avec des jobs destinés à entretenir la machine insatiable de la consommation.

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